Le drapeau du 27e régiment d'infanterie

FLEURUS 29

faisant face aux villages de Thuméon et Mellet, et ses bataillons occupaient la chaussée de Nivelles en avant de Gosselies, puis le haut village d'Hépignies devant lequel ils avaient construit une redoute, et les croupes qui dominent Wagné et Fleurus. L’aile gauche formait deux lignes, la première avec Montaigu occupant tout le plateau de Courcelles, derrière Forchies et Trazégnies, la seconde avec Kléber demeurant sur la rive gauche du Piéton, en avant de Gosselies et de Jumel. Enfin, une brigade détachée de l'armée de Pichegru, celle de Daurier, défendait les bords de la Sambre, en avant de Marchiennes, et la division de cavalerie de Dubois, massée à la Ransart, formait toute la réserve de l’armée. Dès quela division Halry eut été rendue au général en chef, il plaça ces 12,000 hommes (brigades Bonnet et Chapsal) en réserve derrière le centre, entre la Ransart et le bois de Fleurus.

Au résumé, nos lignes, présentant à l'ennemi une force totale de 80,000 combattants, formaient autour de Charleroi un demi-cerele homogène et bien organisé pour la défensive. Au contraire, les Autrichiens, conservant l'espoir d’être secondés par une sortie de la garnison qu'ils ne savaient pas encore prisonnière, voulurent occuper, bien que leur supériorité numérique ne fût pas en proportion, un front de combat beaucoup plus développé, et furent, par suite, obligés de diviser leurs forces en cinq colonnes, pour attaquer les Républicains sur toutes les faces à la fois. Cependant, il paraissait évident que l'ennemi, soucieux de garantir ses communications, masserait le gros de ses forces entre la direction de Nivelles et celle de Namur; et la place des troupes de réserve pendant l’action se trouva, pour ainsi dire, marquée d'avance, en face des ravins de Fleurus.

Toute la nuit, l'armée resta en éveil, mais ce n’est qu'à huit heures du matin qu'on entendit les premiers coups de canon. Par

un beau soleil on put voir, spectacle renouvelé du 46, les 4