Le drapeau du 27e régiment d'infanterie

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avant-gardes autrichiennes marchant résolument sur toutes nos positions, et de ous côtés éclata presque en même temps le tonnerre des deux artilleries. C’est à notre extrême gauche que le premier choc eut lieu: le prince d'Orange avait lancé trois colonnes qui devaient s’enfoncer comme un coin entre la brigade Daurier et la Sambre, emporter Marchiennes, el s'appuyer sur ce village pour donner la main aux assiégés de Charleroi, pendant qu'à leur gauche l'infanterie autrichienne de Latour refoulerait au delà du Piéton la division Montaigu. Mais les troupes de notre gauche demeurèrent inébranlables à leur poste, et résistèrent jusqu'au soir aux attaques répétées du prince d'Orange. Seul, Montaigu, obligé d'évacuer le plateau de Courcelles, dut se replier sur la Sambre, et ne dut son salut qu'au prompt secours de Kléber, qui sauva Marchiennes et repoussa à son tour les Autrichiens jusqu'à leurs premières positions.

En même temps, la colonne de Quasdanovitch s’avançait par la route de Nivelles. Elle se déploya brillamment des deux côtés dela chaussée, appuyant sa gauche au village de Mellet, et commença à refouler les avant-postes de la division Morlot, pendant qu’elle établissait sur la hauteur de puissantes batteries destinées à lui ouvrir la route de Gosselies, défendue par nos ouvrages.

En face de notre centre, le corps du comte de Kaunitz s’avançait, lui aussi, d’une marche régulière et hardie. Son but était d’enlever les retranchements de la division Championnet établis à Hépignies, et qui battaient tout le terrain entre Mellet et Fleurus. Nos premières lignes, forcées par l'avant-garde de Kaunitz de se replier sur le village, laissèrent l'ennemi gravir la pente, et le reçurent par d’effroyables décharges de mousqueterie et d’artillerie, C’est alors que les Autrichiens durent recourir à un mouvement tournant pour prendre de revers nos tranchées et la re-