Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 97 fort aise, écrit-il à Duphot en réponse à ces doléances, de vous avoir envoyé à Gênes. Il paraît que, si vous n'aviez pas été là, cela aurait tourné fort mal pour eux (1) ». Et s'il prend, le 15 septembre, le parti de le rappeler, ce n'est pas, a-t-il soin de marquer, qu'il ne soit « très content de sa conduite, mais ses services deviennent essentiels à l’armée » (2). En ce moment, en effet, la lenteur des négociations qui se poursuivent à Passariano le font désespérer d’une entente possible ; il se prépare à la guerre et à enjoint à toutes les divisions de se tenir prêtes à marcher le 23 septembre. Mais lorsque, au milieu des graves préoccupations qui l’assaillent, il apprend que les Génois ont laissé partir Duphot sans lui offrir un témoignage de leur reconnaissance, il Gent à intervenir lui-même auprès du Comité des relations extérieures ligurien : « J'ai vu avec quelque peine, lui écrit-il le 26 septembre, que votre gouvernement n'avait rien fait pour témoigner au général Duphot

(1) Correspondance de Napoléon, t. I, p. 319. (2) Ibid., p. 300.