Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 105

bane de la maison commune, avait vu la fortune venir à elle sous les traits du galant Joseph.

Le mariage de Désirée et de Joseph décidé en principe, les deux familles, d'un commun accord, convinrent, à raison de la grande jeunesse de la fiancée, qui n'avait pas encore dixhuit ans, d'attendre, pour en fixer la date, la majorité de Désirée. Mais, sur ces entrefaites, l'arrivée de Napoléon à Marseille vint bouleverser ces projets. Il faut ici encore laisser la parole à Désirée. « Il y avait peu de temps que nous nous connaissions lorsque Napoléon nous dit: « Dans un bon ménage, il faut que l’un des « époux cède à l’autre. Toi, Joseph, tu es d’un « caractère indécis, et il en est de même de « Désirée, tandis que Julie et moi nous savons «ce que nous voulons. Tu feras donc mieux « d'épouser Julie. Quant à Désirée, ajouta-t-1l « en me prenant sur ses genoux, elle sera ma « femme. » C'est ainsi que je devins la fiancée

de Napoléon! » (1).

(1) Ha comtesse v'ArMAILLE, Desirée Clary, p. 13.