Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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sa vie, était une délicieuse petite Provençale, très bien faite, à l'esprit éveillé, à la gaieté communicative, dont ses contemporaines ellesmêmes s'accordent à louer la grâce et le charme. La duchesse d’'Abrantès, si peu indulgente d'ordinaire et dont le témoignage à l'égard de Désirée, qu'elle n'aima jamais, ne saurait être suspect, la dépeint en ces termes d'un laconisme éloquent : « Elle était d’une figure dont je ne puis rien dire parce qu'on trouvait alors une extrême ressemblance entre nous deux ». Et, quelques lignes plus loin : « Elle avait de fort beaux yeux et un fort joli sourire. C'était enfin une fort agréable personne ».

Le lendemain méme de cette scène, Mme Lætitia vint faire sa double demande à Mme Clary et présenter ses filles Élisa, Pauline et Caroline à leurs futures belles-sœurs. Mme Clary ne fit aucune objection, et le mot qu'on lui a prêté : « C’est bien assez d'un Bonaparte dans la famille » semble de pure invention. D'un commun accord il fut décidé que le mariage de

Joseph et de Julie aurait lieu le plus tôt pos-