Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

142 LE GÉNÉRAL DUPHOT

bages Napoléon (1), interprète des vœux du Directoire, vous devez faire tout ce qui vous est possible pour qu'on n’en nomme pas un autre et qu’il y ait une révolution. » Voilà qui est net et ne prête guère à l’amphibologie. Et Talleyrand, ministre des relations extérieures, approuve sans réserve la ligne de conduite tracée par le général en chef de l’armée d’Italie. Si, sous sa plume, la franchise toute militaire des termes s’atténue et s’enveloppe de périphrases, le sens reste le même à travers les circonlocutions diplomatiques. «Le Directoire, mande-t-il à Joseph dans sa dépêche confidenüelle du 10 octobre (2), ne peut pas vouloir priver de la liberté les sujets actuels du pape qui paraissent appelés à l'obtenir » . Et il l’engage à « aider, bien loin de retenir, les bonnes dispositions de ceux qui penseraient qu'il est temps que le règne des papes finisse, en un mot, d'encourager l'élan que le peuple de Rome paraît prendre vers la liberté. » C’est également l'avis du Directoire exécutif, lequel,

(1) Correspondance de Napoléon, t, HI, p. 351. (2) Mémoires d'un homme d'État, t, N, p. 191,