Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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serait moins aisée et où, en contact immédiat avec la plèbe romaine, il pourrait plus facilement suivre les progrès de sa propagande et susciter au moment voulu l'incident qui marquerait la fin de la suprématie pontificale (1) ? Que telles aient été, en effet, les instructions données à notre ambassadeur à Rome, c’est ce qui ne saurait faire doute. Bien que celui-ci dans ses Mémoires, de même que dans sa lettre célèbre sur la mort de Duphot, s’en soit toujours défendu, tout l’accuse, jusqu'aux termes embarrassés de ce dernier document où il est aisé de lire entre les lignes l’aveu déguisé de ses torts. Au surplus, laissons parler ici la correspondance diplomatique qui, mieux que les dénégations intéressées de Joseph, va nous édifier sur le caractère des instructions qu'il reçoit du Directoire.

Le 23 septembre, Pie VI est frappé d'une nouvelle attaque d’apoplexie. Joseph s'empresse de l’annoncer à son frère et lui demande conseil. « Si le pape meurt, répond sans am-

(1) En ce sens : F. Masson, Napoléon et sa famille, t. I, p: 212: