Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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tout le territoire qu'avait laissé sous l'autorité temporelle du pape le traité de Tolentino et était gouvernée par sept consuls remplaçant l’ancienne congrégation d'État. Ils s’installérent au Quirinal, qui prit le nom de palais consulaire. À leur tête, avec le titre de président des consuls, était l’accoucheur Angelueci, l’un des principaux promoteurs de la révolution, lequel d’ailleurs, n’oubliant pas dans les grandeurs Les soucis de la clientèle, s'était empressé d'annoncer à ses concitoyens «que ses fonctions de premier magistrat ne l’empêcheraient pas d’assister l'humanité souffrante (1). Le Directoire n'en fut pas moins enchanté d’un résultat si conforme à ses vues, et ses orateurs le célébrèrent, ainsi qu'il convenait, en de grandiloquentes apostrophes. « Ombres errantes des Basseville et des Duphot, s'écriait Roger Ducos à la séance du Conseil des Anciens du 4 mars, mêlez-vous à celles des Caton et des Brutus qu'on exalta toujours et qu'on n’osa

jamais imiter. O Brutus ! Caton! 6 Camille !

(1) Mémoires de Consalvi, t. I, p. 75.