Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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empereur se chargea de le réparer. Il prit soin de la famille de Duphot, fit bénéficier son jeune fils (1) d’une bourse au lycée de Bordeaux, donna à son frère, Pierre, la recette des contributions dans la même ville (2), au mari de la sœur du général la recette de Gand. A Sainte-Hélène il se rappellera encore le Jeune et brillant officier qui avait été un de ses premiers collaborateurs et il Le citera avec Marceau et Desaix comme le prototype de ces généraux de la République. pour lesquels il professait une admiration sans bornes. « Le jeune Duphot,

dira-t-il, était la vertu même.» Aussi, quand on

(1) Hyacinthe Duphot, fils naturel du général, plus tard officier de la marine marchande, puis instituteur à la Nouvelle-Orléans, mourut jeune encore à Tampico.

(2) En 1833, près de quarante ans après le drame, le fils de Pierre Duphot, voyageant en Jtalie pour compléter ses études d’architecte, se trouvait de passage à Florence où habitait, au palais Demidoff, Mme Joseph Bonaparte, l’ancienne reine de Naples, Il se présenta chez elle. « Cette respectable dame, raconte-t-il, me recut fort bien et son premier mot fut : « Vous êtes le neveu de ce pauvre Duphot; appro«chez-vous donc que je vous voie.» Elle était fort bienveillante et m'invita plusieurs fois à déjeuner. On ne l’appelait alors que la reine de Naples. » (Archives municipales de Lyon, Dossier Brouchoud.)