Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

PIÈCES JUSTIFICATIVES 259

Un détachement de la garde nationale, les vétérans et la gendarmerie étaient disposés sur la place de la maison commune pour attendre et accompagner le cortège.

Un coup de canon a été le signal du départ, les diverses autorités ont pris les places qui leur étaient destinées pour la marche.

Quatre militaires portaient au milieu d'elles un lit funèbre figurativement chargé des dépouilles du général Duphot et de divers drapeaux enlevés par sa valeur aux ennemis.

Un groupe de jeunes citoyens portait une bannière sur laquelle on lisait : Nous envions la gloire de son trépas; chacun d’eux tenait à la main une couronne de cyprès.

Un autre groupe de jeunes filles vêtues de blanc et ceintes d’un ruban noir, portait une autre bannière, sur laquelle étaient inscrits ces mots : Ilest mort pour la liberté; chacune d’elles tenait à la main une couronne de laurier.

Le général divisionnaire Chalbos, son état-major et le conseil de guerre étaient placés au milieu des vétérans qui portaient l'arme sous le bras gauche.

Le cortège ainsi disposé s’est rendu à la salle décadaire dans le silence le plus religieux; la douleur était peinte sur tous les fronts, et chacun semblait rendre les derniers devoirs à son frère, à son ami.

Dans le fond de la salle décadaire s’élevoit une colonne de cinquante pieds de hauteur, consacrée à