Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
LE GÉNÉRAL DUPHOT 35
nom de miquelets un affreux massacre, à l’affaire plus importante de Rimors où son intervention sauve la division Augereau, imprudemment engagée, et rétablit le combat.
Le printemps, l’arrivée de Schérer, le 29 mai, ne changèrent pas l'état des choses. Le nouveau commandant en chef n’avait, en effet, d’autres instructions que de rester sur la défensive et d'attendre que l'Espagne se décidàt à demander la paix. Notre armée était d’ailleurs dans un état lamentable. Au dénuement, à la famine, au typhus, maux dont elle avait pris l'habitude, était venu se joindre une terrible épidémie de peste développée par le voisinage des marais de l'Ampurdan. L'oisiveté, le découragement engendraient une indiscipline effrénée. La division Augereau, naguère si brillante, était elle-même décimée par la désertion. « Je demande justice, écrivait son chef au représentant Goupilleau, n'ayant jamais commandé que des républicains et non des scélérats de cette espèce (1). »
(1) Lettre d'Augereau du 28 mars 1795. (Archives historiques de la guerre )