Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
LE GÉNÉRAL DUPHOT
Jamais enfin, même aux plus mauvais jours de la campagne de 1793, la situation de la malheureuse armée des Pyrénées-Orientales n'avait été plus sombre.
Aussi est-ce avec un véritable soulagement que l’on apprit, le 30 juillet, par un courrier envoyé de Paris que la paix avec l'Espagne venait d’être signée à Bâle. Ordre était en même temps donné à Schérer de diriger immédiatement sur les Alpes quinze mille hommes de l’armée des Pyrénées Un jeune officier d'artillerie dont le génie militaire s'était révélé au siège de Toulon et qui, mis depuis en réforme, venait d’être réintégré et placé dans les bureaux de la guerre, avait particulièrement insisté auprès du Comité de salut public pour qu'on hâtât leur marche, ce renfort de troupes éprouvées étant, dans sa pensée, indispensable à l’armée d'Italie pour la réalisation du plan de campagne qu'il avait réussi à faire adopter et qu'il allait d’ailleurs exécuter bientôt lui-même comme général en chef.