Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
58 LE GÉNÉRAL DUPHOT
à pied, il se replia sur Minerbe et San-Zénon, où il prit position. Le lendemain, à quatre heures de l’après-midi, au moment où il se disposait à exécuter l’ordre qu'il venait de recevoir de « se replier immédiatement sur Legnago » (1), l'ennemi se rua de nouveau à une attaque générale de nos avant-postes. Malgré quelque flottement, la retraite, protégée par le 1° de cavalerie, se fit «en assez bon ordre » et, le soir, s’ouvrant passage à travers les rangs ennemis qui le cernaient, Duphot ramenait à Legnago les débris de la 5° légère.
Cette vaillante troupe avait été fort éprouvée. Nombre de ses officiers étaient restés sur le terrain. Quant à son chef, s’il était sain et sauf, ce n'était pas faute de s’être exposé. « L'’adjudant général Duphot, écrit Augereau à Bonaparte (2), s'est comporté en héros. Il a
(1) Correspondance d’Augereau. (Archives historiques de la guerre.)
(2) Correspondance d’Augereau. (Archives historiques de’ la guerre.) « L'adjudant général Duphot, lit-on dans le rapport de la division Augereau pour la seconde quinzaine de nivôse, s'est montré dans ces journées avec le plus grand
courage et a développé tous les talents d’un brave militaire, »