Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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eu son cheval tué sous lui, après qu'un biscaïen a eu brisé les rênes de la bride. Un autre coup de feu lui a brisé le fourreau de son sabre près de la garde. Plusieurs balles ont traversé ses habits. J’ai cru devoir lui écrire une lettre de félicitations et d’éloges; en cela je crois avoir rempli un devoir bien doux et dont vousmême vous seriez acquitté si vous aviez été témoin de sa bravoure et de sa conduite. »

La résistance de Duphot au cours de ces deux journées de combats avait eu pour effet de « prévenir toute la ligne de la marche de l'ennemi » (1). Augereau prit immédiatement ses dispositions pour s'opposer au passage de l'Adige et, sur la foi de rapports d’espions affirmant avoir vu vingt-quatre pontons dans la direction de Boara et de Bagasso, en aval de Legnago, inquiet pour son aile droite, envoya au général Balland, à Badia, l’adjudant général Duphot avec deux bataillons de la 51° demibrigade et deux escadrons du 1° hussards.

Ainsi renforcé, Balland devra s'opposer «par

(1) Correspondance de Napoléon, t. IL, p. 254.