Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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de Gênes et l'aristocratie aura existé (1) ». Le sénat, menacé à la fois par deux divisions françaises qui accouraient de Crémone par la vallée de la Polcevera et par la flotte de l'amiral Brueys qui croisait au large, dut se soumettre et accorder toutes les satisfactions réclamées. Il n’eut un sursaut de révolte que quand Faypoult, quelques jours après, lui représenta que le meilleur moyen de ramener le calme était de supprimer les privilèges de la noblesse et d'admettre Le peuple au pouvoir. C'était, pour le sénat, signer sa propre déchéance. Il refusa tout d’abord avec indignation et, comme Faypoult menaçait et réclamait ses passeports : « Ci batteremo! Eh bien! nous nous battrons! » s’écrièrent quelques sénateurs. Mais ces velléités guerrières s'éteignirent comme un feu de paille. Sous la menace des baïonnettes françaises, le sénat se résigna à envoyer à Bonaparte une commission chargée de s'entendre avec lui sur les modifica-

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tions à apporter à la constitution. Le 5 juin,

1) Correspondance de Napoléon, t. LI, p. 75. ) P P P