Le Général Moreau (1763-1813)

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sation secrète... dont les éléments étaient tirés des deux partis mécontents et alors rapprochés, les républicains et les royalistes; qu'il était très remarquable qu’à la tête des conjurés se trouvât le général Malet, prisonnier d'Etat, pour lequel le Comité royaliste avait fait des démarches trois ans auparavant, et en outre le général Lahorie, ami déclaré de Moreau, et proscrit autrefois pour ses liaisons avec ce général... Je concluais que les conjurés n'auraient rien opéré niriententé, en cas de succès, qu'avec l'appui de l’Angleterre et le concours de Louis XVIII. Telle est encore mon opinion aujourd'hui » (1).

La Russie avait décliné en 1805 les offres de Fauche-Borel relatives à Moreau. Elle se ravisa plus tard, en 1813, quand eut débuté pour Napoléon la période des revers et de la décadence. Le czar se décida enfin à écrire au général pour l'engager à rentrer en Europe. Déjà des démarches avaient été faites dans ce sens par le baron Hyde de Neuville, royaliste

(1) Faucne-Borer. — Mémoires, t. IV, p. 128-120.