Le métabolisme de base et l’homéothermie

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premiers que pour les seconds. À vrai dire, nous n’avons guère de données expérimentales à ce sujet, mais il est certain que l’Ours polaire ne produit pas de chaleur complémentaire dès que la température du milieu est inférieure à 209, ainsi que le font des homéothermes de nos régions (voir à ce sujet KURT FLOERICKE) (5).

Un métabolisme de base élevé équivaut, au point de vue de l’abaissement de la température de la neutralité thermique, à une forte protection de la déperdition calorique : imaginons un homéotherme des régions chaudes transporté dans les régions froides ; pour que sa thermorégulation soit adaptée à ce nouveau milieu, c’est-à-dire pour que sa neutralité thermique soit en rapport avec la température du milieu, il devra ou bien être mieux vêtu, ou bien sa production calorique minima devra être plus élevée. Au sujet de la valeur du métabolisme de base par rapport au milieu thermique nous n'avons pas de renseignements. Nous ne savons pas s'il est plus élevé chez les homéothermes polaires que chez les homéothermes des tropiques.

Théoriquement, dans des milieux thermiques différents, des homéothermes seront dans les mêmes conditions de thermorégulation lorsque leur neutralité thermique sera à égale distance de la température du milieu supposée fixe. C'està-dire que la neutralité thermique des homéothermes habitant naturellement les régions froides devrait être plus basse que celle des homéothermes des régions chaudes. Exactement, dans des milieux à température v, et v,, deux homéothermes à pouvoir déperditeur calorique À, et A; respectivement, leur température corporelle étant la même, uw, leur production calorique par unité de surface sera, en se rapportant à la formule précédente :

M, = h (u — vi) M; = h, (u — vs).

C'est dans ce rapport que devrait être le métabolisme de base pour que des homéothermes de différente taille, diftéremtment protégés soient, dans des milieux thermiques différents, dans les mêmes conditions de thermorégulation. Je