Le métabolisme de sommet

2 LE MÉTABOLISME DE SOMMET

points de vue, que l’on pourra, pour l’utilité des études comparatives, faire entrer dans sa définition les conditions de son obtention, que l’expérience aura montré être les plus propices. Pour aborder Pétude du métabolisme de sommet, j'ai mesuré la dépense énergétique que l’homéotherme peut soutenir, pendant quelques dizaines de minutes au moins, dans la lutte extrême contre le refroidissement, provoqué par une doucae on un bin froid de quelques ‘instants, l'animal étant immédiatement après placé dans l'appareil respiratoire à la température de o° environ. Lorsqu'il est nécessaire, les Oiseaux sont préalablement partiellement plumés, pour pouvoir les obliger à déployer leur thermogenèse maxima dans ces conditions. Ces conditions de réfrigération ne sont pas naturelles, elles ne sont pas toujours identiques pour différents animaux, mais je crois qu’elles peuvent donner une première orientation dans l'étude de la puissance d’accommodalion de la thermogenèse des homéothermes.

Îl ÿ à quelques années à peine, lorsque j'ai entrepris ces recherches, on était dans l'ignorance la plus complète sur la valeur de la puissance thermocénétique dans la série des homéothermes et sur tout ce qui s’y rapporte. Cette puissance est-elle très différente d'une espèce homéotherme à l’autre? Est-elle la cause de la résistance si inégale de différents homéothermes envers le froid? Dans quel rapport est-elle avec la thermogenèse minima du métabolisme de base? On trouvera dans les pages suivantes quelques contributions à la solution de ces questions et de quelques aulres.

Le métabolisme de sommet n’est pas le maximum de la dépense énergétique, pas plus que de la production calorique, dont est capable l’organisme homéotherme. La chaleur accompagnant le bavail musculaire intense peut dépasser de beaucoup la valeur du métabolisme de sommet. Mais il y a plusieurs raisons pour considérer à part la puissance de la fonction thermogénétique automatique, ayant pour but immédiat la calorification de lorgenisme et de ne pas la confondre avec la production de chaleur accompagnant la contraction museulaire volontaire. Cette disürclion est justifiée, entre autres, par le fait que la calorification automalique (c'est-à-dire à l'exclusion de celle qui accompagne la contraction musculaire volontaire) est la seule à entrer régulièrement en jeu dans la lutte de l’homéotherme contre le froid. En effet, on n’observe pas, en général, que les animaux luttent contre le froid en faisant des mouvements volontaires. Les ‘animaux ne paraissent pas apprécier avantage des sports à ce point de vue. Du reste, chez l'Homme non plus le travail musculaire volontaire comme moyen de lutte contre le froid n’est pas instinctif: comme les animaux, l'Homme a tendance à diminuer