Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

116 LE MONTÉNÉGRO CONTEMPORAIN.

Relativement à l'assiette de l'impôt, M. le docteur Boulongne donne les chiffres suivants :

On paye au gouvernement un zwantzig autrichien par an pour chaque journée de terre labourable (une journée de terre labourable est une mesure correspondant à un carré de cent vingt pieds de côté). Il y à au Montenégro cent vingt mille onze de ces journées de terre. On paye un demi-zwantzig pour chaque journée de prairie (la journée de prairie représente un carré de deux cent quarante pieds de côté); il y en a quatre-vingt mille sept cent treize. Les montagnes plus ou moins boisées n’entrent pour rien dans ce calcul; ce sont des propriétés communales affranchies de tout impôt. On paye également un demi-zwantzig pour chaque bœuf ou vache, et la même somme pour chaque bête servant à porter des fardeaux ; les chevaux de selle sont exempts d'impôt; il y à deux cent mille cent trente-huit bœufs ou vaches, et dix mille mulets, ânes ou chevaux de bât; enfin, un quart de zwantzig par porc et par ruche d’abeilles : ilyà trente mille des premiers et quatre-vingt mille des seconds; chaque chèvre ou mouton paye trois soldi autrichiens par tête; on compte neuf cent cinquante-sepl mille trois cent quatre-vingts de ces animaux dans toute la principauté *. |

À part la culture et ce qui Sy rattache, les soins du bétail, l'exploitation des troupeaux, occupations pour lesquelles le Monténégrin n'a aucune répugnance, 01 chercherait en vain chez le peuple les traces d'une véritable industrie. Comme à l'époque où le colonel Vialla

1 Comme nous n'avons pas contrôlé ces chiffres, nous les laissons tels

,… sy . . “nire qu'ils ontété donnés à l'auteur ; néanmoins nons avons lieu de les croi un peu exagérés.