Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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CHAPITRE DIXIÈME. 3il

férends, et dans le cas où une question importante ne pourrait recevoir par eux une solution satisfaisante, les deux arties s’adresseront directement à la Sublime Porte.

ART. 9. — Aucune famille ne pourra entrer au Monténégro sans un passe-port délivré par les autorités turques.

* Tout contrevenant devra être rigoureusement renvoyé.

Arr. 10. — Il sera permis aux Monténégrins, dans l'intérêt de leur commerce , de voyager dans toute l'étendue de l'empire ottoman, Les voyageurs auront la protection du:

ouvernement.

ART. 11. — Tous les criminels seront arrêtés et consignés à leurs autorités respectives, sur la base d’une extradilion réciproque.

Art. 12. — Tous les criminels rayas seront renvoyés dans leurs familles. -

Arr. 13. — En vertu du même principe de réciprocité, tous les objets volés seront restitués et les auteurs des vols seront punis.

Arr. 14. — Les Monténégrins s'engageront à ne construire aucun koulé ni ouvrage de fortification sur les confins de l'Albanie, de la Bosnie et de l’Herzégovine.

La clause sévère qui comportait pour Mirko un véritable bannissement était à la fois une gloire pour ce guerrier qui, de l'aveu des Turcs, semblait tenir dans ses mains les destinées du pays, et une honte pour la Tsernagore, chargée d'exécuter ce décret d'ostracisme contre son premier citoyen. Mais l’article 5 de la convention de Scutari resta lettre morte, et les Turcs n’eurent point eux-mêmes le courage d'en réclamer l'exécution. Pendant cinq années encore le vélikivoïvode Mirko fut le conseil de son fils dans l'administration de la principauté, et le réorganisateur des forces militaires du pays. Les koulés qui, d’après l’article 6, devaient être élevés sur tout le parcours de la route de l'Herzégovine à Scutari,