Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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climats tempérés. Mais un ensemble d'observations thermométriques prises à la fois dans la Katounska, dans la Tsernitsa et dans les Bielopavitj, donnerait un résultat bien différent. Une moyenne ainsi obtenue atteindrait au moins le chiffre de quinze degrés, et placerait le Monténégro, dans son ensemble, sur la limite des climats doux. De la moyenne du mois le plus chaud à celle du mois le plus froid de l’année, on voit la différence dépasser à Tsettinjé vingt-quatre degrés, et c'en est assez pour caractériser un climat excessif, tandis qu'à quelques lieux de là on peut jouir, au cœur même de l'hiver, de toute la clémence du ciel de Nice et de l'Italie. Aussi, pour échapper aux rigueurs du mois de janvier, si rude dans la capitale, la famille princière se rend habituellement à Riéka, qui, à trois heures seulement de Tsettinjé, jouit, même à celte saison, d'une température extrêmement douce.

Signalons aussi ce fait, que la dépression barométrique ne semble point, au premier abord, correspondre avec l'intensité des phénomènes atmosphériques observés au Monténégro; ceux-ci, en effet, empruntent une violence inaccontumée à la constitution même du massif tsernogorien, où se multiplient les entrecroisements des chaînes montagneuses, les cols, les défilés, les dépressions et les exhaussements subits, de telie façon que les moindres vents de Sud et de Sud-Ouest deviennent facilement tempêles, en passant sur les crêtes tourmentées de la Montagne-Noire.

Pendant certains hivers, la quantité de neige accumulée dans les montagnes devient assez considérable pour suspendre toutes les relations, même entre la capitale et Cattaro. Des groupes de volontaires se dévouent