Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures
TS LE MONTÉ\ÉGRO CONTEMPORAIN.
que la révolte touchait à sa fin. George Voïnouit), de son côté, s'était rendu de nouveau à Vienne pour obtenir du gouvernement des promesses d’amnistie et des modifications à la loi militaire promulguée dans les Bouches. Mais l’empereur étant à ce moment à Constantinople, d’où il devait se rendre à Suez, il était impossible d'obtenir aucune assurance concernant l’amnisfie. Malgré ces signes de prochain arrangement, les insurgés attaquaient à Braïtché un détachement sorti de la forteresse de Kosmatch, et le quartier général autrichien était transporté de Cattaro à Risano.
Le 5 novembre, les insurgés de Krivosie, Lédénitsé, Risano et Drajévitsé envoyèrent une nouvelle députation au commandant de Châteauneuf, demandant encore à entrer en pourparlers. On leur envoya à cet effet le capitaine Franz, accompagné de trois soldats, chargé de s’aboucher sur le terrain neutre de Koutchi, avec trois chefs insurgés, appartenant à la députation elle-même. Celle-ci demandait : 1° une amnistie complète; 2° un dédommagement pour toutes les pertes éprouvées par les insurgés; 3° la promesse, signée par l'empereur luimême, que toutes les armes seraient conservées par leurs possesseurs; 4° un vêtement national pour les soldats ; 5° la liberté pour les hommes inscrits de naviguer; 6° l'assurance que les soldats appartenant au pays n° quitieraient pas les Bouches de Cattaro.
IL était impossible au chevalier Franz, en face de prétentions aussi absolues, de prendre aucune décision sous sa propre responsabilité, et même de donner aux délégués des insurgés la moindre espérance dans le résultat de cette entrevue; aussi elle se termina sans