Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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INTRODUCTION HISTORIQUE ro y

Même après Kossovo, la rate serbe a su trouver dans le Monténégro une citadelle inaccessible : elle y garde pendant des siècles les germes de sa future indépendance. Louis Lécer.

(Cours de littératures slaves.)

Les peuplades serbes, descendues du versant méridional des Carpathes, à l'appel de l’empereur d'Orient, Héraclius, avaient à peine occupé depuis deux annés la Macédoine (636 à 638), que, recommencçant, les armes à la main, une nouvelle émigration, elles s’élancèrent sur les Avares, dont le joug écrasant pesait sur les Slaves du Sud, et leur enlevèrent le pays compris entre la Bulgarie et la Croatie, Elles imposèrent à cette contrée le nom de Serbie et en opérèrent le partage en sept provinces, à savoir : la Serbie régnante, la Bosnie, la Néretva, les Zaoumlié, la Travounié (Trébigné), les Konavlé et Douklia ou Diocléa : telle fut la Serbie à son origine. Elle avait pour confins, au nord, la Save et le Danube; à l’est, les fleuves de Morava et d’'Ibar et la forteresse de Rassa (Novi-Bazar); au sud, la Bojana avec la forteresse de Skadar (Scutari); à l'ouest, la chaîne de montagnes prolongeant les Alpes Juliennes, puis le cours du. Tsettinjé jusqu'à son embouchure dans l'Adriatique. Organisée sous une forme féodale, chacune des provinces de la nouvelle Serbie eut à sa tête une sorte de seigneur nommé joupan ; et tous ces chefs, réciproquement indépendanis, relevèrent du joupan de la Serbie régnante, qui, sous le nom de grand joupan, résidait dans la forteresse de Desnitsa, sur la Drinaÿiet reconnaissait à son tour la suzeraineté de l'empereur d'Orient. Ce lien de vassalité formé sous Héraclius se rom

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