Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

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à Constantinople les observations présentées par le feld-

- maréchal Leiningen en faveur du Monténégro, lors de la guerre de 1852. Aussi, à l'occasion de son voyage à Paris, en 1857, le prince reçut de l'empereur l'accueil le plus affectueux, et il profita de cette circonstance pour faire valoir auprès du souverain des Français les droits de sa principauté à l'indépendance.

Les archives de Tsettinjé renferment peu de documents diplomatiques échangés entre le Monténégro et la Grande-Bretagne. Pendant les affaires des Bouches, Pierre [°° avait été en relation avec l'amiral Zermantle et le capitaine de vaisseau Host; et même, dans une occasion, le général Gauthier, commandant supérieur à Gattaro, crut devoir écrire au vladika pour lui dénoncer les intrigues de quelques émissaires anglais envoyés en mission auprès de lui.

Peu de mots sufliront pour démontrer que la souveraineté des princes monténégrins s’est exercée, dès le principe, en vertu d’un droit qu'on ne saurait méconnaître, et de plus qu’elle s'est continuée de fait jusqu’à nos jours, sans que les prétentions de la Porte aient rompu une tradition qu'elle n’eût pu du reste anéantir que par la prise de possession effective et permanente de la Montagne-Noire.

Djuratj I‘, fils de Bälcha I, ayant épousé Militsa, fille de Voukachine Merniatchévitj, les premiers princes régnants du Monténégro furent les descendants en ligne féminine de la race des rois de Serbie ; ils figurent donc au nombre des héritiers de cet empire des Némanjides dont Ouroch Mladi avait été impuissant à arrêter le démembrement. Ils transmirent à leurs successeurs, les métropolitains éligibles et les régents séculiers (1517-1697),