Le Monténégro
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rencontres de Eaces Edvales, du choc violent d'ambitions et d'intérêts opposés. Depuis plus d'un siècle surtout, le règlement des questions ayant trait à ce petit coin de monde, dont la puissance s'affirme si visiblement, a donné à la diplomatie européenne autant de soucis, causé autant de préoccupations que la solution d'autres intéréts en apparence plus considérables.
Il ya quelque temps, les journaux publiaient le texte d'un traité d'alliance, passé entre les souverains de Serbie, de Bulgarie et du Monténégro. On ne démentit point trop fort le caractère de ce document. Etait-il apocryphe ? Qui sait ? Les chefs des Etats balkaniques ont tous les meilleurs motifs du monde pour resserrer les liens que leur imposent logiquement les raisons politiques et géographiques. Si, réellement, ce traité existe, ce n'est qu'à Constantinople qu'il pourrait être vu d'un mauvais œil.
Pour le moment, je le répète, c'est la paix ; aussi, au Monténégro, ne s'occupe-t-on que d'améliorer les conditions intérieures d’existence, de réaliser tous les progrès économiques et intellectuels possibles, en un mot d'arriver rapidement à un avenir prospère vers l'accomplissement duquel le prince Nicolas mène sûrement son peuple.
Paris. — G. CAMPROGER, 52, R. de Provence.