Le mouvement commercial de la Serbie

—4—

piastres ayant droit de percevoir des douanes sur les marchandises étrangères de 5 %. En 1823, 1836 comme en 1819 les réglementations de rapports commerciaux se faisaient entre la Serbie et l’Autriche-Hongrie sur une base de 5 % ad valorem. La Serbie avait essayé d'augmenter ce taux de 5 % en 1845, que l’AutricheHongrie par Metternich auprès de la Porte avait empéché d’être réalisé. En 1862, l’Autriche-Hongrie conclut le traité de commerce avec la Turquie sur 8 % ad valorem, au lieu de 5 % inapplicable à la Serbie, qui restait à 5 % vis-à-vis de l’Autriche-Hongrie. Le traité de Paris en 1856 qui garantissait en principe l’autonomie économique aux principautés danubiennes,n’avait pas changé beaucoup la situation serbe dans son indépendance commerciale, le droit que la Serbie puisse conclure les traités de commerce comme état souverain ne lui fut pas reconnu par l'empire voisin. Pour que la Serbie ait pu se sauver de cet esclavage auquel l’Autriche-Hongrie voulait la maintenir, elle a créé une loi spéciale (1868), loi de consommation (trocharina), qui taxait les marchandises d’un impôt de consommation de 6 à 8 % ad valorem. Le traité de Berlin. 1878, qui avait reconnu l'indépendance de l’état Serbe par son article XX XVIII, lui avait accordé le droit de régler ses relations commerciales avec l'étranger à l'instar des états indépendants européens, par quoi la Serbie était

sortie du régime de capitulation valable pour la Turquie.