Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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voilà comme ; dans tous les temps, les monarques frangais ont encouragé les arts en France.

Le siècle seul de Louis XIV pourrait m'en fournir mille autres exemples ; mais voyons si les papes ont . été plus heureux que les rois, ét n'épuisons pas un sujet si fécond et si riche, qu’il faudrait composer des volumes, ne fut-ce que pour l’ébaucher.

Léon X a passé pour un prince ami des arts; il a même donné son nom au siècle qui l’a vu naître ; et Von a dit, le siècle de Léon X, comme on dit le siècle d'Auguste ou de Louis XIV : faut-il en conclure que ce pape a rendu de grands services aux arts et aux lettres? On se tromperait fort, et il me sera facile de prouver le contraire. Léon X était un Médicis ; et, comme tous les individus de cette maison, que le commerce avait extrèmément enrichie, il était fort enclin à la magnificence , au luxe, à la bonne chère et à tous les plaisirs qui en sont la suite ; élevé par des maîtres habiles, et ayant profité de leurs leçons, il avait plus de connaissances et de lumières que n’en ont ordinairement les jeunes automates royaux que l’on place sur le trône; mais sa conduite a prouvé qu'il encouragea les arts pär ostentation , beaucoup plus que par amour pour eux; et les fruits qu’il leur fit porter, semblables à: ceux qui viennent en serre chaude , n’eurent Tong-temps qu'une mâturité factice, et w’ont transmis jusqu’à nous aucune espèce de saveur.

Léon X fit chercher les manuscrits des anciens 3 €£ émploy a pour cet objet des sommes considérables. Qu'il Vait fait par ostentation ou par un autre sentiment , qu’importe ? Plusieurs manuscrits précieux ont été trouvés « grace à ses soins, et à cet égard on ne lui doit que des éloges ; mais il n’était pas besoin d’être pape ou roï