Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

CIVIQUES. 123

Un démon se montre assidu , Par je ne sais quel maléfice , A sapper le frêle édifice De mon débile individu. Tyran, ton bras en vain natterre Avant mon arrière-saison ; Tu peux détruire la maison Mais non pas le propriétaire.

Et toi, vieillesse, ne crois pas Altérer mon ame tranquille ; Au seuil de mon dernier asyle Tu me fais marcher à grands pas, Semblable au chantre du.bocage, Qu'un oiseleur, avant le temps, Vient enlever au doux printemps, Pour le plonger dans esclavage.

Qu'un autre redoute l'effet De la colère qui te guide ; Contre elle il me reste une égide ; C’est le peu de bien que j'ai fait. Choisi par un peuple sensible , Pour établir la liberté , Du despotisme, avec fierté, Pai bravé l’orgueil irascible:

Sur un code injuste, inhumain, Je n'ai point fondé ma puissance; Et dans le sang de l’innôcence Jamais je w’ai trempé ma main.