Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

CIVIQUES. 125

0 Fructidor.

#.

HN M NEA, L'AwPOSTÉRNTÉ.

Cuire postérité , que verra bientôt naître

De nos jeunes enfans le régard paternel;

Dans ce chant véridique apprends à nous connoître , Ma muse te l’adresse au nom de l'Eternel.

Tu sais qu'avec les dieux délibère un poète ; Qu’assis dansleurs conseils, qu'admis dans leurs festins, Et, qu’enivré, par choix, de leurs faveurs secrètes, Ils ouvrent devant lui le livre des destins.

Eh bien ! ces dieux puissans vont parler par ma bouche; Ils vont te révéler des secrets importans. Vois-tu le vieux Saturne, avec son air farouche, Qui déroule à mes yeux les registres du temps ?

Prêtez , race future , une oreille attentive ; La liberté sacrée a réclamé ses droits : Elle a dit, et le peuple, en sa marche hâtive, A foulé sous ses pieds la couronne des rois.

Elle a dit , et soudain , affrontant les alarmes, Nous n’avons respiré que l’amour des combats : L’airain se fait entendre; on court, on voleaux armes; Sous le dais fastueux tremblent les potentats.