Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

CIVIQUES 134

ÉPILOGU-E

C’Esr ainsi que mes vers ennemis des tyrans, Paroient la Liberté de couleurs poétiques,

Et d’Horace empruntoient les ailes pindariques, Pour la faire adorer des peuples différens.

Exilé toutefois par un décret barbare, Des cruels triumvirs que Thémis a frappés, J'ai vu mes jours sereins d’ombres enveloppés, Tout prêts à séclipser dans la nuit du Ténare,

Le glaïve sur mon front demeuroit suspendu , Quand le ciel est venu secourir Pinnocence ; Tel autrefois des dieux éprouvant la puissance, Le sage Simonide aux Muses fut rendu.

La crainte de la mort ne trouble point le sage , Mes ennemis en vain me reprochoient les pleurs Que m’ont de la patrie arraché les malheurs:

Par ma tranquillité j’ai conjuré l’orage.

Mon esprit habitant le céleste séjonr, Laiïssoit mon corps en proie à d’horribles tempêtes, Et j'ai vu sans effroi toutes ces mille têtes Que faisoit Robespierre abattre chaque jour.

Sans effroi ! qu’ai-je dit ? on vit dansce qu’on aime ; Et quand ce glaive affreux et toujours menaçant Frappoit le criminel aimsi que linnocent,

Pouvois-je me cacher mon désespoir extrême ?

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