Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

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Que lui sert d’allumer le passager flambeau ? Par une seule route avec peine suivie,

Il entre dans la vie, Et par mille chemins il descend au tombeau.

Le sage voit la mort sans la fuir ni la craindre; De quelques traits hideux que Von cherche à lapeindre;, À son regard tr anquille elle s offre toujours, Et toujours avec joie il meurt pour la patrie Lorsque sa voix lui crie : Pour sauver mes enfans j'ai besoin de tes jours.

C’est ainsi que jadis finirent leur carrière Les trois cents combattans dont la valeur guerrière Arrêta de Xerxès les féroces exploits. La patrié ordonnoit : brûlant du même zèle, Ils périrent pour elle Contens et glorieux d’ obéir à sa voix.

Ainsi dans un combat à jamais héroïque, Viennent les matelots qu’arma la République, D’affronter à leur tour la mort et la douleur; Ils ont imité Sparte, et l’onde qui bouillonne,

À vu Lacédémone Une seconde fois déployer sa valeur.

O Vengeur, c’est à toi que ma muse s’adresse ; Fais couler dans mes vers la martiale ivresse . Quilejour de ta gloire enflammoit tes soldats; Qu'ils peignent tour-à-tour la trompette qui sonne Et le bronze qui tonne, Et des flots et des vents l’effroyable fracas.

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