Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques

DIVERSES. 147

Je prétends célébrer ton illustre naufrage; Le Sénat des Français (1) par sa voix m’encourage, Et ses vœux pour mon cœur sont une douce loi. Déroule à mes regards tes voiles immortelles, Et porté sur leurs ailes, Vers l'empire des mers je n’envole avec toi.

* Tu m’exances.. tu viens combler mon espérance. J’apperçois sur les flots l'Angleterre et la France Déployant à l’envi leurs pavillons divers:

Une égale fureur les excite au carnage: Ainsi Rome et Carthage Ont combattu long -temps aux yeux de l’univers.

Albion toutefois l’emportant par le nombre, Est fière de plonger dans le royaume sombre Les bataillons français , victimes du trépas; Mais de ses ennemis lé Français voit l'audace

Sans craindre de disgrace , 11 demande : où sont-ils? et ne les compte pas.

(1) C’est aux poètes et aux peintres , dit Barrère dans son rapport du 22 messidor de l’an 2, à tracer et à peindre l’événement du Vengeur; il ajoute qu’un concours honorable est ouvert à la peinture et à la poésie, et que dés récompenses nationales leur seront décernées dans une fête civique. J’ai célébré dans mes vers les événemens les plus glorieux de la révolution , et celui du Vengeur m'a paru si touchant et si sublime , que l’invitation honorable de la Convention n’a pu rien ajouter à mon zèle. :

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