Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols
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formelle et plus pressante que jamais sur la nécessité d'agir vigoureusement, de concert avec lui, sur la Cour de Rome. Le Cabinet de Madrid continue d’attacher le plus grand prix à nos bons offices et M. Martinez de la Rosa a de nouveau parlé dans ce sens à l'Ambassadeur du Roi.
Parmi les questions qu'il s’agit de régler entre les deux Cours, : il en est deux qui les dominent toutes et sur la solution des quelles le Gouvernement espagnol insiste comme #/imatum. É veux parler de la reconnaissance formelle de la Reine et de la sanction des ventes des biens du Clergé déjà consommées. Les autres points sont d’une importance secondaire aux yeux du Gouvernement de la Reine et pourront être de sa part l’objet de concessions qu'il lui serait impossible de faire sur les deux questions que je viens de préciser:
Veuillez donc ne rien omettre pour amener le Saint-Siège à lui donner satisfaction à cet égard. Il est vivement à désirer qu'à Rome on comprenne la nécessité de ne pas manquer l’occasion qui se présente de terminer, au profit de la Religion et conformément aux principes d’une saine politique; une situation qui, venant à se prolonger par le refus du Saint-Siège, risquerait de produire des conséquences gravement compromettantes pour sa responsabilité. Les Cortes étant convoquées pour le 15 décembre, le Ministère espagnol attacherait un grand prix à pouvoir se présenter devant elles avec un résultat complet touchant l'arrangement de cette affaire. Il serait donc bien essentiel que d'ici là vos efforts réunis à ceux du Plénipotentiaire de Sa Majesté Catholique puissent triompher des scrupules et des hésitations de la Cour Pontificale.» |
Les justes désirs, les espérances si sages et si rationnelles de Guizot et du Cabinet des Tuileries n'étaient pourtant pas encore sur le point de se réaliser. Le tact, l’habileté de Rossi, l'influence même qu’il avait su acquérir en si peu de temps n'avaient pas