Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols

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Les prévisions et les espérances du Gouvernement français se réalisèrent sans le moindre effort. La Cour de Madrid n'eut pas le temps de concevoir la moindre inquiétude, puisque, dès le o Septembre, Rossi pouvait faire savoir à Guizot que les dispenses avaient été accordées sur le champ et sans aucune difficulté par le Saint-Père sur la demande qui en avait été faite, selon l'usage, par M Castillo, représentant des Princesses à marier (I).

Le Gouvernement espagnol eut à cœur de témoigner de son côté sa gratitude au Saint-Siège. Les Cortes, nouvellement élues au commencement de 1847, en répondant par leur adresse au discours du Trône, déclarèrent qu’elles étaient décidées à prendre en considération la dotation, d’une manière stable, du Culte et du Clergé.

L'ère des difficultés était close. Mais il n'est que juste de

- reconnaître que les bons offices du Gouvernement français, le” zèle, le tact et l’habilité de nos représentants avaient puissament contribué à prévenir une crise et à apaiser un différend qui, à plus d’une reprise, avait été bien près d'aboutir à une rupture

dont les conséquences eussent été incalculables.

(1) Rome. Volume 986. Direction Politique, n° 13, folio 289. Rossi à Guizot. Rome, 9 septembre 1846.