Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

YHUB. BABAUOTEKA

Pi 4. 12000

Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

Jusqu'au 10 août 1792, il y avail deux formules de serment, l’une pour les ecclésiastiques, et l’autre pour les laïcs. La première était ainsi conçue : « Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confiée, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l’Assemblée Nationale et acceptée par le roi. » Voici comment devaient jurer les laïcs : « Je jure d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution du royaume décrétée par l'Assemblée Nationale Constituante aux années 1789, 1790 et 1791. » La première formule datait du 27 novembre-26 décembre 1790, et la seconde du 3-14 septembre 1791. k

Le 10 août 1792 éclatèrent à Paris les événements qui précipitèrent du trône l'infortuné Louis XVI et changèrent la forme de l'Etat. La chute du roi rendit caducs les deux serments qui lui promettaient fidélité. Aussi l'Assemblée législative ne voulut-élle pas se séparer sans avoir voté et fait prononcer. par chacun de ses membres un nouveau serment, appelé Serment de Liberté et d'Egalité. Voici l'Adresse, envoyée par l’Assemblée législative, aux Français, le 10 août : « Aujourd'hui, les citoyens de Paris ont déclaré au Corps législatif qu’il était la seule autorité qui eût conservé leur confiance. Les membres de l'Assemblée Nationale ont juré individuellement, au nom de la Nation, de maintenir la liberté et l'égalité, ou de mourir à leur poste : ils seront fidèles à leur serment. »