Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

ASE

sincère concitoyen. Chiron, ci-devani Chartreux (P 1). »

La prestation du serment ne fut pas reçue par la municipalité d'Angers, sans doute à cause de l'arrêté pris le 31 août par le Conseil général de Maine-et-Loire, à propos des -ecclésiastiques de Montreuil-Bellay, dont il

sera question plus loin. Quoi qu’il en soit, le Chartreux angevin partit pour la déportation le 12 septembre, et en passant à Nantes, il relusa cette fois le serment de liberté-égalité que lui déféra officiellement la municipalité de cette ville.

Le 4 septembre 1792, se présentent devant la municipalité d'Angers, 26 « instituteurs dans la maison des écoles établies à La Rossignolerie, paroisse de La Madeleine ». Il s'agit des Frères des écoles chrétiennes, qui firent le serment : Louis-François Desmarquet, Thomas Vivien, Jean-Baptiste Michel, Jacques Lelorestier, Pierre Mercier, Jean-Baptiste Louiset, Claude-Antoine Willemenot, Jean-Augustin Mathieu, Félix Dehait, Charles Guilbert, Georges Marlin, François Durozoï, Jean-Pierre Lefrère, François Mathieu, Pierre Malon, Clément Focard, Jean-Mathieu Lectez, Jean-François Delaplace, Antoine Teinturier, Silvestre Brizard, JeanFrançois Hagnel, Jean - Nicolas Vairelle, Nicolas Loquier, Antoine-Joseph Payen, Claude Dinvaut, Joseph Dinvaut.

Le 15 septembre, c'est le tour de deux instituteurs de Saint-Samson : Pierre-Louis-René Cahouet-Villers et René Morel. Deux jours après, Jean-Baptiste Jouve, chargé des subsistances militaires à Angers, et NicolasJoseph Desellys, ancien garde-magasin à La Guadeloupe, pensionné de l'Etat.

II. — Presque tous les prêtres insermentés de Maineet-Loire qui ne s'étaient pas cachés, avaient été illégalement emprisonnés au Grand et au Petit Séminaire d'Angers le 17 juin 1792. Condamnés à la déportation