Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire
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III. — Cependant le Ministre de l'Intérieur avait écrit, lè 14 septembre, au départément : « Vous aurez soin de ne-faire payer aucun fonctionnaire public ou pensionnaire ecclésiastique qu'il ne jusüfie du serment exigé par la loi du 14 août, de tout Français recevant pension ou traitement de l'Etat.
C'est le 24 Do que les officiers a d'Angers eurent connaissance de cette décision ministérielle. Aussitôt ils prirent l'arrêté suivant : « Vu Ia loi du 14 août 1792, portant que tout Français recevant traitement ou pension de l'Etat sera censé y avoir irrévocablement renoncé, s’il ne justifie que dans la huitaine il a prêté le serment devant la municipalité du lieu de son domicile, la municpalité arrête qu'il sera envoyé un exemplaire de cette loi à chacune des communautés religieuses (1) d'Angers pour qu'elle ait à s'y conformer. » — En même iemps, paraissait dans les Affiches d'Angers l'avis qui suit : « D'après la loi du 14 août, le serment d'être fidèle à la nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant, étant prescrit à tout Français recevant traitement ou pension de l'Etat, à peine d'être censé y avoir irrévocablement renoncé, le corps municipal d'Angers prévient ceux qui jusqu'à ce jour n'auraient pas eu connaissance de ce décret, qu'ils ne seront plus admis à la prestation du: serment, passé le 6 octobre 1792. ï
Le même jour, 24 Dis les officiers municipaux vont au Séminaire donner communication aux 123 ecclésiastiques qui y sont détenus, de la loi du 14 août : « Aujourd'hui 24 septembre 1792, l'an quatrième de la liberté et le premier de l'égalité, nous, officiers municià part, avec deux ecclésiastiques angevins insermentés, sur la Notre-Damede-Pitié pour l'Angleterre
(1) Le 21 septembre 1792, le Ministre de l'Intérieur écrivit aux administra-
tions départementales que le serment ne devait pas être exigé des femmes pour recevoir leur pension.
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