Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

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« faite. (Adopté). » — Le Procès-verbal de l'Assemblée Nationale résume ainsi cet incident parlementaire, qui est d'une importance capilale pour notre sujet : « Des citoyens députés par le Conseil général de la commune de Melun se présentent à la barre et consultent l’Assemblée sur la question de savoir si les ecclésiastiques non fonctionnaires qui offrent de prêter le serment, doivent se conformer aux dispositions prescrites par la constitution civile du clergé. L'Assemblée Nationale passe à l’ordre du jour, attendu que le décret du 10 de ce mois exprime suffisamment la formule du serment et le mode de prestation. » 1

Enfin, le 3 septembre 1792, l'Assemblée législative modifia la formule du serment de liberté et d'égalité, qu'elle imposa, cette fois, à tous les Français : « La municipalité, le Conseil général de la commune, les présidents de chaque section, le commandant général de la garde nationale, les commandants dans les sections se rendront dans le jour à la barre de l'Assemblée Nationale, pour y prêter individuellement le serment de maintenir de tout leur pouvoir la liberté, l'égalité, la sûreté des personnes el'des propriélés, et de mourir, s’il le faut, pour l'exécution de la loi. Les présidents de chaque section feront prêter le même serment aux citoyens de leurs arrondissements. Dans toute la France, les autorilés constituées prêteront le même serment et le feront prêter par les citoyens. »

On le voit, la loi imposa le nouveau serment sans établir de distinction entre ecclésiastiques et laïcs, sans introduire dans la formule, d'expressions spéciales pour les prêtres. À partir de la Révolution nouvelle du 10 août, on ne demanda plus aux prêtres, même fonctionnaires publics, on ne pouvait plus leur demander le serment caduc à la constitution civile du clergé, avec la promesse de fidélité au roi prisonnier ; on leur demanda