Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

9e.

il a juré, en notre présence, de vivre libre ou de mourir, d'être fidèle à la nation et de maintenir de tout son pouvoir la liberté et l'égalité ; de laquelle prestation de serment il nous a requis acte, que nous lui avons décerné pour servir et valoir ce que de raison. Fait dans le domicile dudit sieur Bizoton, situé comme dit est, lesdits jour et an que dessus, et a signé avec nous. Bizoton ; Pilastre, maire ; Duponi, secrétaire-greffier. — Nous, maire et secrétaire-greffier susdils, noûs sommes pareillement transportés, à la réquisition du citoyen Hugues-Francois Martin, prêtre, demeurant à Angers, paroisse SaintMaurice, n° 2152, en son domicile, où étant arrivés au domicile dudit citoyen Martin, nous l'y avons trouvé, et il nous a dit qu'une maladie, dont il est travaillé depuis longtemps, ne lui a pas permis de se présenter à l'Assemblée du Conseil général de la commune pour y prêter le serment civique, qu'il est dans l'intention de prêter. Obtempérant au désir du citoyen Martin, il a juré, en notre présence, de vivre libre ou de mourir, d’être fidèle à la nation et de maintenir de tout son pouvoir la liberté et l'égalité ; de laquelle prestation de serment il nous a requis acte, que nous lui avons décerné pour servir et valoir ce que de raison. Fait dans la maïison dudit sieur Martin, située comme dit est, ledit jour 16 août 1792, l’an quatre de la liberté. Martin ; Dupont, secrétaire-grelfier. »

Quatre jours après, les membres du Conseil général du département de Maine-et-Loire faisaient le serment. On lit dans le procès-verbal de la séance : «-La prestation individuelle d’un serment semblable à celui que tous les membres de l’Assemblée Nationale ont prêlé dans la séance du 10 août, a été proposée et unanimement adoptée. En conséquence, le président et chacun des membres du Conseil a prononcé son, serment en ces termes : Je jure d’êlre jidèle à la nation, de maintenir