Le système continental et la Suisse 1803-1813

L'élève du ver à soie. La culture du lin et du chanvre. — L’élevage du mouton, op

dans le pays en réalité qu'après la famine de 18171. A l’amélioration des cultures répondit enfin le perfectionnementdes instruments de travail et l'introduction de machines agricoles.

Toutes ces innovations firent l’objet de communications variées dans les sociétés économiques et provoquèrent de sérieuses enquêtes. Des fermes modèles furent installées dans plusieurs cantons et servirent aux premières expériences suivies et appliquées par les paysans et les particuliers avisés ?. Le centre de la réforme agricole fut dès 1807 l'institut de Hofwyl dans le canton de Berne ; son âme fut le fondateur et le directeur de cet établissement célèbre, l’infatigable Emmanuel de Fellenberg.

Ce tableau rapidement esquissé suffit à montrer que la plupart des progrès qui, développés dans la suite, ont fait la prospérité de l’agriculture suisse, ont trouvé pendant la Médiation leurs premières applications pratiques.

Ces considérations générales ne touchent à notre étude qu’en raison de l’influence indirecte exercée par le système continental sur les choses de l’agriculture. Il est néanmoins quelques phénomènes d’économie rurale qui pourraient en être qualifiés de conséquences directes, ceux qu’ont entraînés la nécessité de demander au sol indigène certaines matières premières dont la politique française avait fermé l’accès à la Suisse industrielle.

On y peut comprendre tout d’abord les quelques essais de culture du ver à soie que vit la Médiation. Les tentatives faites dans ce domaine au dix-huitième siècle dans les cantons de Vaud, de Thurgovie et de Zurich, avaient donné des résultats aussi incertains que celles des princes allemands dans le Brandebourg et le Palatinat 5.

1 Un Neuchâtelois, de Merveilleux, fit de la pomme de terre l’objet spécial de ses observations et de ses études.

Petitpierre, p. 176.

2 Oechsli, p. 696.

3 Meyer de Knonau, I, p. 31 ; — Pupikofer-Sulzherger, p. 838 ; — Petitpierre, p. 178.