Le système continental et la Suisse 1803-1813

Contre-eoup de laffaire de

Neuchâtel Suisse.

en

Der

moitié, les Suisses pour environ ?/, et les Bâlois pour !/, seulement. La faible part de ces derniers s’expliquait par leur rôle de commissionnaires. Elle se montait à environ 197 000 livres à répartir sur 20 maisons !. Mais la majorité des marchands bâlois n’était pas disposée à en rester là. Leurs ballots avaient été expédiés avant l’incorporation de Neuchätel à la France. Ils étaient donc, quant à la forme, dans leur droit, et décidèrent d’en appeler au landamman Mérian. Jusqu'à ce moment l'affaire de Neuchâtel, bien que fort désagréable pour la Suisse, puisqu'elle paraissait justifier les mesures prohibitives françaises, était restée à l’état d’incident commercial. Elle était sans portée politique directe et n'avait frappé que des individus isolés. Par une démarche maladroite des coupables, elle allait prendre d’autres proportions et devenir un conflit redoutable. Ses conséquences, étendues au pays tout entier, pouvaient aller jusqu’à mettre en péril l’existence même de la Confédération. Elle allait enfin donner au gouvernement français l’occasion de frapper un grand coup et d’exiger l’adhésion officielle de la Suisse au système continental.

Le Landamman Mérian, suivant son tempérament et conformément aux avertissements reçus, avait observé jusqu'alors une attitude de grande circonspection ; mais lorsque deux de ses cousins, qui se trouvaient parmi les commerçants frappés par les saisies de Neuchâtel vinrent se plaindre et réclamer pour eux et leurs compatriotes l’appui du gouvernement, il ne crut pas devoir refuser.

LA FORTUNE et LA SPÉCULATION et faisant allusion au renchérissement des denrées coloniales. Les deux pièces sont reproduites dans le Musée neuchâtelors. Gem. Schw. Nachr. 25 avril 1806. — Tribolet, 8. — Musée neuch. 18651894. 1 Nous ne comptons pas ici les pertes éprouvées par quelques maisons de commerce qui préférèrent plus tard ne pas s’annoncer au Landamman et

supporter le dommage en silence. Corresp. du P. C. vaudois, avril 1806.