Le système continental et la Suisse 1803-1813

Séquesire des denrées coloniales dans les cantons,

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Celui-ci informa son père que Sa Majesté « n’en voulait ni au Landamman, ni au Gouvernement, et que l'affaire n’était nullement un prétexte qui mènerait à perdre la Suisse. » Il insistait vivement sur l’importance de mesures qui resteraient la meilleure garantie pour l’indépendance du pays. Il exprimait pour finir le désir de l'Empereur que tout fût réglé sans convocation de la Diète et par simple circulaire du Landamman aux cantons.

Il ne restait plus qu’à se soumettre. Prévoyant déjà les nouveaux sacrifices imposés au pays et la mort dans l’âme, le Landamman fit savoir à l'Empereur que la Suisse entrait sans discussion dans son système. En hâte, il avait expédié d'avance son adjudant, le colonel Hauser, pour porter aux Etats incriminés de Bâle, Schaffhouse et Zurich, la notification des mesures à prendre immédiatement. Hauser avait en outre poussé jusqu'à Saint-Gall. Les autres cantons reçurent communication écrite.

Ces premières dispositions liquidées, Wattenwyl convoqua à Berne une commission d'hommes du métier dans le but d'élaborer une ordonnance douanière générale et de chercher quels adoucissements il serait possible d’apporter au système imposé par la France.

En même temps, les autorités cantonales, à l’envi, se disputaient de nouveau le triste honneur d’être les premiers à appliquer le séquestre. Rouyer n’avait-il pas, dans sa note du 10 octobre, manifesté le désir de l'Empereur de connaître les cantons qui auraient mis le plus d’empressement à satisfaire la France ?

Berne prenait les devants. Le 12 octobre déjà, entre 4 et 5 heures du soir, toutes les boutiques d’épicerie et de dro-

Prusse. Fait prisonnier à léna, il reçut l’autorisation de rentrer en Suisse. Peu après, se conformant à un désir qui lui avait été exprimé indirectement par l'Empereur, Wattenwyl avait lui-même amené son fils à Paris et l’avait fait entrer au service de France. Napoléon, satisfait de cette attention, fit du jeune homme son aide de camp.

Oechsli, p. 530.