Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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', 388 LE THÉATRE-FRANÇAIS PENDANT LA RÉVOLUTION

bins une colère indescriptible et donna lieu à une

polémique violente, allant jusqu’à l’injure, de la part

de Mehée de la Touche et ensuite de Collot d'Herbois, d’une part, et Roucher de l’autre, dans le Journal de Paris et les Annales patriotiques.

En réponse à une attaque de Collot d’Herbois,

Roucher écrivait ce qui suit.

« Aux auteurs du Journal de Paris, 12 avril 1792.

« Messieurs, je n'ai dit qu'un mot sur les Suisses

de Châteauvieux, et, à l'instant, une horde de pré-

tendus patriotes m'a assailli d'injures sans esprit et

« de calomnies sans vraisemblance.

« Le plus insensé d’entre eux a paru le dernier,

« c'est Collot d'Herbois. Ce personnage de roman ‘ comique qui, des tréteaux de Polichinelle va sauter sur un char de victoire, lui, dont jusqu'à ces der« niers jours, j'ignorais complètement l'existence et au nom duquel, par conséquent, je ne pouvais attacher ni estime ni mépris, s’est lancé vers moi comme pour me frapper de la rame que ses Suisses ont apportée des galères... » Roucher se livre ensuite à une longue discussion, pour établir la nécessité en politique, que la discipline militaire se rétablisse, que l’union fraternelle des gardes nationales et des troupes de ligne se consolide, que la bonne intelligence entre la nation française et le corps helvétique se perpétue, enfin que l’obéissance à la loi s'étende et se fortifie.

{ Les attaques dirigées contre Collot d’Herbois portèrent à son paroxysme la colère du farouche Jacobin qui se promit d’en tirer vengeance.

André Chénier ne voulut pas laisser son courageux ami seul sur la brèche et aux traits mordants décochés par Roucher contre son adversaire, il en

ajouta d’autres, dans le Journal de Paris du 5 mai 1792,

. où il l'appelle « un farceur, un bouffon qui n’aura

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