Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
ainsi fués s'élevait à 200. À l'exécution, assistèrent le commandant du régiment, le colonel Abadjieff, le capitaine Milko, le commandant du troisième bataillon et le lieutenant Dobroff, chef de la onzième compagnie du troisième bataillon du 46° régiment. J'ai l'honneur... Par ordre du chef de l'état-major, signé : Pechitch.
ad. O. No 4490, le 17 vu. 1946. »
La déposition du prisonnier bulgare No 26 met au point ces premiers renseignements reçus par l'état-major de la seconde armée serbe.
Le prisonnier bulgare N° 27, du 2° régiment d'artillerie de montagne, 9° batterie, parle aussi de massacres de prisonniers serbes dans la région où se trouvent les positions de Vélia Glava :
{ Au cours des opérations de Guiljané nos troupes, et principalement le 5° régiment de la première division de Sofia, ont commis de grandes cruautés. Officiellement on n'avait. pas donné l’ordre de tuer les prisonniers, mais on le faisait toujours. C'était toujours le capitaine de l’active Strmanoff, qui se distinguait dans ces massacres et donnait l'exemple. Cet officier était de Gabrovo et faisait partie de l'état-major du sixième régiment. Lorsque les soldats amenaient des prisonniers, il leur ordonnait : ( Menez-les à Sofia, mais en une demi-heure ! » L'on savait que cela signifiait qu'il fallait les tuer. »
Le N° 28, sergent-major au 56° régiment d'infanterie bulgare, commence par nier : « Les officiers n’ont pas donné l’ordre aux hommes de tuer les prisonniers. En tout cas le témoin n’a pas entendu de pareils ordres et il a vu des prisonniers serbes. » Mais au cours de l'interrogatoire il s’embrouille et finit par déclarer : « Il y avait bien au commencement de la guerre un ordre