Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LA CUTTE ECCLÉSIASTIQUE dt

du Rhin. Il y devint l’un des premiers et des plus actifs agents de l’émigration el de la coalition des puissances étrangères contre la Révolution française.

Le Clergé de Belfort et Huningue se choisit pour représentants un curé inconnu et le fameux Gobel, qui devint évêque constitutionnel de Paris en 1791, abjura la religion catholique et fut guillotiné avec Chaumette et Anacharsis Clootz ; il était alors évêque in partibus de Lydda et suffragant de l’évèque de Bâle pour la partie française de son diocèse. IL jouissait d’une popularité telle 4u'on ne l’appelait que «l'ange de Lydda. »

Le cahier(f) est, au point de vue politique et social, des plus libéraux. Si l’on y demande, comme dans tous les autres, le culte public exclusivement réservé à l’Église romaine, on accepte légalité de l'impôt, le vote par tête et la toute puissance des États généraux.

On appuie les réclamations générales des curés du royaume : Des cures et vicariats perpétuels dans tous les lieux réunissant les conditions canoniques; les patrons ne pouvant présenter aux bénéfices à charge d’âmes que des sujets reconnus capables après concours ; l'autorité pastorale dans le youvernement des paroisses plus libre et plus étendue. On réclame la suppression des ermites «ne vivant pas en communauté, » et, d'autre part, « la conservation des maisons religieuses d'Alsace établies pour le tiers-état » telles que l'Abbaye de Murbach.

Cette même abbaye, « dont l'existence édifiante inspire un intérêt général » et dont cependant «les revenus ont été séquestrés jusqu'à la mort de son abbé » est l'objet d’un article particulier dans le cahier de Colmar et Schelestadt.

Ces bailliages prennent pour représentants du clergé le prince abbé de Murbach, le baron d’Andlau, et un curé de

campagne.

(4 Arch. Part. II, p. 310-314. 16