Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LÉ SERMENŸ DU JEU DE PAUMÉE 347

meure de conslater au procès-verbal que « d’une voix unanime le clergé a renoncé au casuel. »

C'est aussi la question d'honneur qui enflamme le soulèvement général contre les curés prümitifs. À Toul et Vic (1), les desservants exigent que « les églises paroissiales soient déclarées libres et affranchies pour toujours de toute servitude. » [ls entendent êlre « déchargés de toute obligation personnelle » vis-à-vis des chapitres et des congrégalions qui « ont retenu les droits honorifiques » aussi bien que les profits réels des curés. Car, s'écrient-ils, « cela déplait au peuple et il est humiliant que des pasteurs, accoutumés à paraitre à la tête de leurs paroisses, en soient exclus les jours les plus solennels. »

Les abus du patronage, — qu'il soit monacal ou qu'il soit laïque, pouvant héréditairement échoir à des hérétiques, à des athées, — sont signalés très fréquemment. Mais les curés hésitent à en proposer l’abolition radicale quant aux laïques, de peur de manquer de reconnaissance envers les descendants de ceux qui ont élevé ou doté l'Église paroissiale. Le plus souvent ils se contentent d'exiger que les patronsou collateurs de cures à bénéfice présentent (rois candidats à l'évèque diocésain (2).

Le droit des évèques d’instituer canoniquement les curés ne pouvait être contesté nulle part. Mais, pour l'application équitable du principe de la confirmation des curés par « l'ordinaire des lieux, » les pasteurs de Troyes veulent que l’évêque «soit assisté d'un conseil où siégeront un certain nombre d’entre eux, désignés par le synode diocésain. » :

Ceux d'Auvergne et de l’Ile-de-France, ceux de Lorraine, de Bourgogne et de beaucoup d’autres provinces

(1) Arch. paul t. VI, p. 1-4, (2) Cahiers du clergé de Troyes, de Vitry-le-François,