Les Cahiers des curés : étude historique d'après les brochures, les cahiers imprimés et les procès-verbaux manuscrits

LE SERMENT DU JEU DE PAUME 3953

le Formulaire, » l’adhésion à la bulle Unigenilus, — invoquent l'appui des électeurs pour obtenir « la levée de la lettre de cachet du 31 mars 1768, qui leur défend de recevoir des novices. » Leur pétition est appuyée par le chapitre et par Le curé de la ville; l'assemblée à l'unanimité en fait l'article XIV de son cahier (1).

Les curés du Beaujolais (2) réclament : « Que la lettre de cachet surprise à l'équité de Sa Majesté et notifiée au chapitre de Beaujeu, le 21 octobre 1780, soil révoquée comme nulle et non avenue; que ce chapitre fondé en 1010 par les sires du Beaujolais, qui a subsisté avec honneur pendant près de huit siècles, qui a concouru à la fondation même de la ville de Beaujeu, dont il est la principale ressource, qui dans tous Les temps a soutenu l'établissement de l'Hôtel-Dieu, d'un bureau de charité, d’un collége. infiniment utile sous le rapport de la religion et d’une suine politique, rentre dans l'exercice plein et absolu de tous ses droits. »

« La liberté dechaque Français étant sous la protection des lois, » écrivent les curés du Quercy, » aucune puissance ne peut le soustraire à la société par lettres de cachet ou autres actes de despotisme.. En conséquence le clergé de Cahors demande instamment le rappel de ses membres exilés. »

Les curés de Lille (3) présentent des vœux développés sur « le maintien de la liberté » et « l'abolition de toutes lettres de cachet, d’exil et autres espèces d'actes arbitraires. » La présence de l’évêque noble les obligeant à admettre, pour les grandes familles, la faculté de faire corriger les mauvais sujets sans déshonorer leur nom, ils ne manquent pas d'ajouter : « Que ce soit sous la responsabilité

(4) Arch. part. WT, 326. (2) Arch. parl.\E, 279-281. (3) Arch. part. VIT, 523.