Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LE COMPLOT DE PARIS (19 AOÛT 1820) 133

cats du temps : Barthe, Berville, Dalloz, Hennequin, Renouard, etc., dont les plaïdoiries remplirent huit audiences.

La Cour délibéra du 2 au 14 juillet. Comme le fait iustement remarquer Vaulabelle, « le résultat se ressentit de l'irritation produite chez un grand nombre de pairs, anciens généraux ou anciens fonctionnaires de la République et de l'Empire, par les débats que venait de soulever, dans l’autre Chambre, la discussion de la loi sur les donations. .Poursuivis dans leur gloire ou dans leur passé par les insultes ou les injures des orateurs ou des écrivains royalistes, les pairs de cette catégorie pouvaient difficilement déployer une grande rigueur envers des officiers traduits à leur barre pour une tentative de complot ayant toutes les apparences d’un guet-apens de police, et qui, tous, affirmaient que les propositions écoutées par eux avaient uniquement pour but « d'obtenir du gouvernement du roi le maintien intégral de la Charte, ainsi que le retrait des lois d'exception, de solliciter la justice du monarque et non de forcer sa volonté » (t. v, ch. 2).

Le jugement, prononcé le 16 juillet, ne fut sévère que pour les trois contumaces, Nantil, Lavocat et Rey, qui furent condamnés à mort. De Laverderie et de Trogoff, officiers de la garde royale, de la Motte, capitaine de la légion du Nord, furent condamnés à

5 ans de prison; Robert et Gaillard, sous-officiers de 8