Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

LES COMPLOTS DE L'EST : BELFORT ET COLMAR 14

merce, timide et discrète, elle ne tarda pas à s’effacer devant la seconde.

Celle-ci, organisée en 1817, sous le nom de société des Amis de la presse, comptait parmi ses premiers membres :B.-Constant, Lafayette, Voyer d’Argenson, Laffite, etc. Elle ne se proposait d’abord que la défense des loïs sur la presse et sur la liberté individuelle, et aussi celle des écrivains poursuivis par le gouvernement. Elle ne sortait pas du terrain juridique. Elle se renforça de nombreux députés, ubsorba l’Union, étendit son action, et devint assez puissante pour encourir des poursuites qui amenèrent sa suppression, en 1819.

Il en survécut un comité dit d’action, qui prit la direction du parti libéral et qui, au lieu de s’en tenir à l'opposition légale, conçut la possibilité d’une lutte matérielle contre le gouvernement. Ce comité d’action était composé, en 1820, de Lafayette, Manuel, Corcelles, députés ; des avocats Rey et Merilhou; des généraux Tarayre, Thiard, Corbineau. On a vu sa part dans la conspiration militaire du 19 août.

L'esprit d'opposition était ençore allé plus loin dans les provinces de l’Ouest. Il y avait donné naissance à une société secrète destinée à un rôle actif dans le soulèvement de cette région. C'était celle des Chevaliers de la liberté, dontle centre était Saumur.

Elle était sortie d’une des associations formées par