Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives

156 LES COMPLOTS MILITAIRES

C'étaient les fils du complot de l'Est qu'on essayait de renouer en Alsace, en les rattachant à un mouvement de l'Ouest, de façon à placer le gouvernement entre deux insurrections, l’une et l’autre à chaque extrémité du pays, et destinées à affaiblir la résistance en la partageant. En effet, tandis que le gouvernement serait occupé par un soulèvement dontSaumur devait être le foyer, une explosion redoutable devait éclater en Alsace, couvrir toute la région du nord-est, gagner le Dauphiné, et s'étendre jusque dans la vallée du Rhône.

La Charbonnerie avait trouvé en Alsace un milieu favorable et des auxiliaires particulièrement dévoués.

Jacques Kæchlin, de Mulhouse, membre de la Chambre des députés pour le Haut-Rhin, et membre de la haute vente, possédait en Alsace, avec sa famille, plusieurs manufactures. 11 y avait fait entrer quelques-uns des officiers compromis dans le complot du Bazar. Acquittés par la Chambre des pairs, ils avaient été mis en réforme, sans traitement, par le ministère de la guerre. C’étaient le lieutenant Desbordes, les sous-lieutenants Brue et Pegulu, de la

légion de la Seine, et Lacombe, ancien garde du corps.

tiré parti de ce curieux opuscule. Gauchais était né à Dampierre (Maine-et-Loire), en 1766. Volontaire en 1790, il avait fait les campaznes de l'Empire dans le 62e de ligne, et il avait ête liceucié comme chef de bataillon. Mort à Saumur en 1845.